Une cruauté institutionnalisée

Au Québec, les animaux d'élevage ne sont pas protégés par la partie sur la sécurité et le bien-être des animaux de la Loi sur la protection sanitaire des animaux.


 L'article 55.9.15  exclut spécifiquement les animaux sur lesquels sont pratiqués « les activités d'agriculture » et « les pratiques rituelles prescrites par les lois d'une religion ».  Passons sur les superstitions religieuses comme l'abattage halal, qui sont défendues à cor et à cri par les tenants de la rectitude politique, et attardons-nous aux activités agricoles. Ces activités ont essentiellement pour but de produire un aliment à moindre coût pour le producteur et le consommateur. Or, cet objectif trouve sa réalisation ultime dans l'élevage industriel.

  

L'élevage industriel pratiqué depuis les années 1950 se caractérise par le confinement d'un grand nombre d'individus d'une même espèce dans un même établissement. Afin de maximiser les profits, ces animaux sont considérés comme des machines. Pour contrer les risques épidémiologiques liés à une promiscuité anormale, des antibiotiques préventifs comme la pénicilline et la tétracycline leur sont systématiquement inoculés.Soumis à une croissance accélérée, souvent trois fois supérieurs au rythme normal, il sont gavés d'additifs alimentaires aux effets secondaires nocifs comme le chlorydrate deractopamine. Certains subissent des mutilations corporelles, comme le brûlage du bec chez les
poulets, ou encore la castration à vif chez les porcelets mâles.  


Maintenus captifs dans des enclos exigus et nauséabonds, les animaux développent des problèmes comportementaux liés au stress. Ils sont alors soumis à des mesures encore plus contraignantes. Par exemple, pour contrecarrer les risques que les truies écrasent certains de leurs porcelets dans l'espace minime qui leur est alloué, elles sont confinéesdans cages dans lesquelles elles ne peuvent plus se déplacer. Alors qu'elles viennent d'être bannies en Europe et en Océanie, ces cases de gestation sont encore permises par les autorités fédérale et québécoise.


La Fédération des Producteurs de Porcs du Québec  a rappelé à maintes reprises que le renoncement à cette pratique entraînerait des contraintes économiques importantes susceptibles de désavantager ses membres et la perte d'un avantage concurrentiel face aux autres provinces ou aux états américains.  

 

Dans ce contexte, il n'est pas surprenant que l'attention accordée par les producteurs au bien-être physique et émotif des animaux soit pratiquement inexistante. L'attitude des autorités est elle aussi révélatrice. Les normes relatives aux actes de cruauté qui ont été négociées avec les producteurs se résument dans la réglementation canadienne et québécoise à quelques articles épars. Leur  terminologie vague du type « les animaux pour alimentation humaine doivent être manutentionnés de façon à ne pas subir de souffrances inutiles » laisse toute la place à l'arbitraire des inspecteurs gouvernementaux des ministères à vocation agricole. Ces derniers, accaparés par les normes sur la salubrité des aliments qu'ils peinent à faire respecter, ont biend'autres intérêts que les actes de cruauté envers des créatures destinées de toute façon à être abattues à court terme.   Pourquoi se surprendre alors de ces images prises en catimini chez un producteur titulaire d'un permis conforme et inspecté par les autorités? En attendant, les idéalistes peuvent signer ici une pétition initiée par Mercy for Animals Canada et appuyée par la SPCA .


Source: https://quebec.huffingtonpost.ca/paul-yanic-laquerre/cruaute-animaux_b_2273133.html                    

Les abattoirs sont des lieux d'enfer pour tous les animaux.

Voici des sites qui mettent en lumière les conditions dans lesquelles nos animaux d'élevage au Québec  vivent et meurent:


- https://infos-animaux.jimdo.com/2011/05/26/arr%C3%AAtons-l-abattage-des-chevaux-au-canada/  

- https://www.respect-animal.ca/fr/animaux-ferme-porcs.html  

- https://www.hebdosregionaux.ca/bas-st-laurent/2010/05/03/des-chevaux-seraient-abattus-de-facon-cruelle-dans-un-abattoir-au-quebec-video  

- https://rituel.jimdo.com/     

Les poulets ne sont pas épargés.


Un groupe de défense animale dénonce la cruauté

animale chez deux producteurs d'oeufs de l'Alberta

La vidéo tournée en caméra cachée par Mercy for Animals Canada et diffusée à l'émission d'affaires publiques «W5», sur les ondes de CTV, montre des poules entassées dans des cages et des poussins frappés violemment par des travailleurs avant d'être jetés dans des sacs à ordures.


«[Les poules] sont tellement à l'étroit dans les cages qu'elles ne peuvent battre des ailes, marcher ou se tourner, et ne peuvent donc adopter aucun de leurs comportements normaux», déplore Stéphane Perrais,directeur de l'exploitation de Mercy for Animals Canada.«Elles passent une année de leur vie dans cet endroit misérable, ne faisant tout compte fait que produire des oeufs, et, après cette période, elles sont considérées comme épuisées par l'industrie parce que
leur productivité est en déclin, et elles sont donc tuées.»


Le groupe précise que les images ont été tournées par un enquêteur s'étant fait passer pour un travailleur de la ferme, qui avait été embauché par Ku-Ku Farms et Creekside Grove Farms. Il y aurait travaillépendant 10 semaines, au printemps dernier.Selon Mercy for Animals Canada, Creekside Grove Farms fournirait des
poussins à Ku-Ku Farms, près d'Edmonton. Ku-Ku fournirait ensuite des oeufs à l'ontarienne Burnbrae Farms, principal fournisseur d'oeufs de McDonald's Canada.


Des photos de Mercy for Animals Canada montrent des oeufs dans des contenants sur lesquels sont apposées des étiquettes indiquant que les oeufs proviennent de chez Ku-Ku Farms, et qu'ils sont destinés à Burnbrae Farms.


Lire au complet ici: https://www.lactualite.com/actualites/quebec-canada/un-groupe-denonce-la-cruaute-animale-chex-deux-producteurs-doeufs-de-lalberta/


Un reportage vidéo sur des cas de cruauté envers les poulets en Alberta: https://fr-ca.actualites.yahoo.com/video/cruaut-envers-les-animaux-215023248.html



Le transport des Animaux


Les animaux de ferme ne sont pas bien traités au Québec, voir au Canada. On y apprend entre autres que 2 à 3 millions d'animaux meurent en route avant d'arriver aux abattoirs (surtout les poulets par temps froid) et  que 11 millions sont blessés ou malades à l'arrivée. Le nombre d'inspecteurs de l'ACIA serait insuffisant : 980 inspecteurs des viandes et 329 inspecteurs de la santé des animaux sur le terrain. Enfin, le rapport rappelle aussi que la loi canadienne permet au bétail de  demeurer en transit pendant 52 heures sans arrêt, sans nourriture et sans eau.


Lire ici:

https://ici.radio-canada.ca/regions/Colombie-Britannique/dossiers/detail.aspPk_Dossiers_regionaux=441&Pk_Dossiers_regionaux_page=810&VCh=20131222  


Voyez l'émission reportage ''Bêtes à bord'' pour découvrir la cruauté fait aux animaux durant le transport ici:

https://ici.radio-canada.ca/actualite/v2/enquete/archive209_200802.shtml  


Télécharger le dossier sur le transport des animaux de ferme ici:

Rapport: https://www.humanefood.ca/french%20pdf%20files/Transportation-French_revised_fin.pd f   


Vidéo sur le transport: https://www.youtube.com/watch?v=0yYxAG_G-bE